Le projet Accompagner la gestion de données de recherche en phase active : une approche intégrée a démarré en septembre 2022 à la suite de l’obtention d’une subvention Connexion du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH). Il soutient une saine gestion des données en sciences humaines et sociales pendant la phase active de la recherche – c’est-à-dire entre la rédaction d’un plan de gestion de données de recherche (PGD) et le dépôt final de celles-ci. Le projet munit les chercheur·euses en sciences humaines et sociales d’outils et de compétences nécessaires à l’adoption et au maintien de pratiques exemplaires de gestion de données de recherche (GDR).

Pourquoi avons-nous mis en place ce projet ?

Les normes définissant l’excellence en recherche scientifique mettent aujourd’hui l’accent sur l’éthique, la reproductibilité des travaux et l’accessibilité des résultats. Prochainement, la politique des trois organismes sur la gestion des données de recherche (GDR) exigera des chercheur-euses en sciences humaines et sociales l’adoption de nouvelles pratiques, comme la rédaction d’un plan de gestion des données (PGD) avant de commencer leurs travaux.

Nous avons élaboré ce projet afin de soutenir la communauté de la recherche en SHS dans cette transition et d’en faire une occasion d’apprentissage et de renforcement des capacités en GDR. En effet, nous avons pu observer un écart dans la répartition de l’offre de service aux chercheur·euses sur la durée de vie de leurs travaux, écart plus ou moins important mais généralisé dans les institutions observées. Alors que les ressources à disposition des chercheur·euses aux premières étapes de la recherche et en fin de projet (dépôt et archivage) sont relativement nombreuses et faciles d’accès car institutionnalisées, le soutien pour la phase active de la recherche se fait quant à lui plus rare, et moins systématique.

Nous avons donc fait le choix de porter notre attention sur la gestion des données de recherche pendant la phase active des projets.

Quels sont nos objectifs avec ce projet ?

L’objectif général du projet est le renforcement de la capacité de gestion des données de recherche, en particulier en phase active, pour toustes les membres de la communauté de recherche avec lesquel·les nous travaillons et pour les spécialistes de la GDR amené·es à les soutenir.

Trois objectifs particuliers nous permettent d’atteindre l’objectif général du projet :

  1. Le travail collaboratif qui a été mené pendant l’année permet de mieux outiller plus de 15 équipes de recherche participantes pour appliquer de manière autonome les bonnes pratiques de GDR, y compris en phase active, dans leurs projets futurs en s’appropriant les infrastructures numériques adéquates.
  2. Une année de collaboration active permet de consolider les liens entre les spécialistes des différents aspects de la GDR au sein de nos institutions. Ces spécialistes ont également capitalisé sur les expériences partagées, dans l’optique d’une coordination optimale de l’offre de service. Cette coordination facilite le transfert des connaissances sur la GDR à la communauté de recherche.
  3. L’accompagnement de dix-huit équipes aux profils variés permet de créer des modèles de machines virtuelles (i.e., des environnements informatiques distants) correspondant aux besoins en GDR active de la communauté de recherche en sciences humaines et sociales et suffisamment flexibles pour s’adapter aisément aux particularités de chaque projet.

Qui est impliqué dans ce projet ?

Le projet est porté par Marie-Jean Meurs (Département d’informatique, UQAM), appuyée par François Claveau (Chaire de recherche du Canada en épistémologie pratique, Université de Sherbrooke) et Doris Farget (Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones, UQAM). En tout, c’est une équipe de 11 personnes qui se trouve derrière ce projet, en plus de toustes nos partenaires.

Le projet permet la création d’un cadre collaboratif réunissant : 

  1. Des personnes utilisatrices : au total 18 équipes de recherche ont été recrutées afin d’organiser un suivi personnalisé en lien avec leur gestion des données de recherche en phase active. 16 de ces équipes ont bénéficié d’un accompagnement complet et 2 ont abandonné avant la fin du projet.
  2. Des spécialistes doublement formés en informatique et sciences humaines et sociales : l’équipe du Bureau des initiatives numériques (Centre interuniversitaire de la recherche sur la science et la technologie [CIRST]) et de la Plateforme en humanités numériques (Université de Sherbrooke) ont établi un partenariat depuis 2021. Le BIN-PhuN organise le suivi des équipes de recherche et les assiste tout au long du projet.
  3. Des professionnel·les des services d’aide à la gestion des données de recherche (GDR) employé·es par les services de la recherche et les bibliothèques universitaires des institutions partenaires du projet (Université du Québec à Montréal, Université du Québec à Chicoutimi, Université de Sherbrooke) ou œuvrant au sein d’autres universités auxquelles des équipes de  recherche suivies sont rattachées : ielles participent d’une part, à la communauté de pratique rassemblant l’ensemble des services et des institutions avec l’équipe du projet et, d’autre part, elles assurent le suivi des équipes de recherche au sein de leur institution respective de concert avec les professionnels BIN-PHuN.
  4. Des spécialistes des infrastructures numériques : les professionnel·les de Calcul Québec développent les machines virtuelles testées par certaines équipes de recherche ainsi que les plateformes de communication instantanées.

Ces personnes collaborent à travers la communauté de pratique et/ou par le biais du suivi des équipes de recherche, pour la bonne marche et le succès du projet.

Comment se déroule le projet ?

Le projet a débuté en septembre 2022 et comporte deux volets, un volet « communauté de pratique » et un volet « suivi des équipes », qui ont chacun leur temporalité.

La communauté de pratique consiste en une série de rencontres mensuelles sous forme d’ateliers de discussion sur un thème lié à la gestion des données de recherche. À partir de quelques thématiques définies par l’équipe pour les premières rencontres, les participant·es aux ateliers ont été invité·es à se prononcer sur le contenu des séances de manière à accorder au mieux les orientations du projets et les besoins réels de la communauté.

Pour le suivi des équipes de recherche, nous avons eu une première phase de recherche et de sélection des équipes avec l’aide des services des universités. Après un premier contact avec les équipes sélectionnées et leur confirmation qu’elles étaient intéressées à participer au projet, nous avons pu commencer le suivi. Nous nous adaptons aux besoins et disponibilités de chacun-es. En moyenne, nous organisons des rencontres bimensuelles.

 

Pour en savoir plus sur :